Guillaume Faye a tenu longtemps un blog qui, hélas, n’a pas été assez connu. Dans celui-ci, il traitait, avec le brio qu’on lui connait, les grands thèmes de notre époque. La Russie y tenait une place privilégiée.
Six ans après sa disparition, la teneur de ses textes sur la Russie actuelle et sur les initiatives de son président est tout à la fois dense et agile : elle permet à l’honnête homme et au diplomate européen potentiel, soit le diplomate d’une autre Europe qu’il faut malgré tout espérer voir advenir, d’acquérir les bases essentielles et nécessaires pour pouvoir juger correctement la Russie, son histoire, son système politique, son essence, et pour traiter avec elle, au-delà de toutes les mièvreries et les hystéries idéologiques qui ont mené l’Europe à sa déchéance actuelle.
L’Europe à laquelle rêvait Faye, qu’il la nommât Eurosibérie ou Euro-Russie, incluait impérativement l’immense terre russe et allait de la pointe de la Bretagne au détroit de Behring, de la lande à la steppe et des fjords au maquis.